Les bâtiments et monuments
de Saint-Sulpice
Généralités
Voici l'histoire, lorsqu'elle est connue, la description et des illustrations des principaux
bâtiments et monuments de notre village de Saint-Sulpice. Vous remarquerez que chacune des
rubriques est volontairement concise pour deux raisons essentielles :
1) vous trouverez plus d'informations dans le livre "
Saint-Sulpice - Oise - dans l'histoire"
de Dominique Schulz,
2) pour certains bâtiments ou monuments j'ai consacré un article (
page spécifique sur
ce site) beaucoup plus détaillé que vous pouvez consulter via le pictogramme
L,
NOTA : cet article est le prélude d'une future parution "papier" ...
Localisation
Vous pourrez localiser les bâtiments et monuments
décrits ci-après sur la carte de notre
commune.
Pour une meilleure vision, cliquez sur celle-ci pour l'agrandir.
Les bâtiments
Classement par ordre alphabétique
La briqueterie
Après la guerre de 1870-1871, pour, principalement, les besoins de la construction du tunnel
du Coudray-sur-Thelle (
tronçon SNCF Méru-Beauvais)
Louis
Gérard Leuillier, maître maçon, construit une briqueterie sur la route d'Auteuil.
Elle est composée d'un grand four de 5m de haut et de côté et d'un hall de séchage; l'argile
est extraite sur place. Un peu avant la guerre de 1914-1918, son fils
Louis
Eugène, modernise la fabrication des briques, notamment grâce au remplacement de
l'ancien four par un four "
Hoffmann" (
il en
existe encore un à la briqueterie DeWulf à Beauvais). Le transport des différents
matériaux, de l'argile à la brique finie, s'effectuait au moyen de wagonnets dit "
Decauville"
poussés à la main ou tirés par une petite locomotive. Au milieu du XXe siècle de nouveaux
matériaux font leurs apparitions et entraînent la fermeture de la briqueterie en 1977.
à gauche : principe de fonctionnement d'un four Hoffmann - à droite
: briquetier poussant un wagonnet Decauville
La brosserie
Prosper Paschal Chantepie transforme, vers 1839,
l'ancienne boutique de son pére en fabrique de brosses à dents et à ongles. En 1855
Prosper participe à l'exposition universelle à Paris et
obtient un "succés considérable". La brosserie (
appelée à l'époque "fabrique de
tabletterie en brosses à dents et à ongles") employait 10 personnes à l'atelier et
95 personnes à domicile. Suite à ce succès, il fait installer une machine à vapeur de 3cv.
En 1875, la brosserie emploie environ 500 personnes. Aprés le décés de son pére,
Prosper
Désiré Chantepie reprend la "fabrique", créé un dépôt à Auneuil et à Bulles et créé
une scierie d'os à Hermes. Malgré qu'il achéte quelques machines de brosserie la quasi
totalité des opérations de montage reste manuelle. Il décéde en 1908, ses deux fils,
Georges et
Gaston reprennent
la succession. La guerre, les événements internationaux, la mort de leur mère entraînent le
déclin de l'entreprise qui cesse son activité en 1933.
à gauche : anciens ateliers en mars 2022 - à droite : une
carte postale ancienne
Les calvaires et les croix
Aujourd'hui il ne reste que 4 calvaires et une croix sur notre commune :
- le calvaire au cimetière ... le plus haut (presque 5m),
- le calvaire de la Hauteville (privé ???)
- la croix des Godins,
- le calvaire dit de Crécy sur la D504,
- le calvaire de la Grosse Saulx ... le plus beau !
Trois ont disparu :
- le calvaire ou croix des Galochers à la Grosse Saulx,
- le calvaire ou croix du Val de l'Eau, près du pont SNCF,
- le calvaire ou croix du placeau.
La chapelle
Elle est située dans la rue des écoles, entre l'école maternelle et l'école élémentaire
(aujourd'hui en 2022). Elle aurait été construite à l'initiative de la famille "
Cherisey"
dans les années 1860/1870, puis donnée à la commune. Le but de cette construction est de
donner la possibilité aux habitants de la Vallée d'avoir un lieu de culte quotidien car
l'église est éloignée de ce hameau.
Le château de Crécy
L'origine de ce château est ... inconnue. Il est probable que ce logis seigneurial
originel fut construit au Moyen-Age ou même avant, à la place ou aménagé à partir d'un
ancien château-fort. Dominique Schulz, dans son livre "Crécy au fil du temps" n'en dit pas
plus sur cette origine et Louis Graves, bien avant, également.
Ce logis fut transformé en château par le seigneur
Etienne
Deschamps dit "Morel" entre la fin du XVe et le milieu du XVIe siècle. Au siècle
suivant, son fils fait agrandir le logis et le flanque aux extrémités de deux tours. Puis
fin XVIIe, début XVIIIe siècle,
Augustin de Bonnardy y
entreprend de "grands travaux" (lesquels ?).
à gauche : la façade avant et l'étang - à droite : le parc à
l'arrière du château
Les écoles
C'est une longue histoire ... qui débuta en 1732 avec le leg de
Sulpice
Flanchon, ancien conseillé du roi, à la commune, d'une maison pour un "chapelin
maître d'école" qui sera détruite pendant la révolution (
probablement située
entre l'emplacement de l'ancienne mairie et l'école élémentaire d'aujourd'hui, rue des
écoles).
=> en 1742
Augustin de Bonnardy lègue à la commune
"la maison du chirurgien" qui, après quelques péripéties, est aujourd'hui l'
école
maternelle.
=> Ensuite, mi, fin XIXe siècle est construite une école pour les garçons qui deviendra
l'école des filles, puis dans les années 1980 l'école primaire (
filles + garçons).
Elle est aujourd'hui l'
école publique élémentaire.
=> En 1884 est construite l'ancienne mairie + logement de l'instituteur + un préau
couvert qui deviendra l'école des garçons, puis une école maternelle.
Cette ancienne mairie est, aujourd'hui, (en 2022) la propriété d'un particulier.
à gauche : l'école des garçons et ancienne mairie - à droite :
l'école des filles
L'église
Construite sur un tertre artificiel (
érigé par les romains ?), longeant la
chaussée Brunehaut (
voie dite romaine et probablement d'origine celte),
l'église aurait été édifiée au alentour du Xe siècle, puis agrandie au fil des temps,
notamment au XVIe, XVIIIe, XIXe. Elle est ornée et "éclairée" par de nombreux vitraux, dont
un vitrail de "Saint-Sulpice le pieux" et embellie par quelques statues purement religieuses
(
Saint-Sulpice, la vierge, Saint-Nicolas, ...). Elle est entourée par le
cimetière ancien qui accueille la tombe des "personnages" de Saint-Sulpice, comme par
exemple, le docteur
Albert Marçais, le capitaine
Louis Truptil, ou encore la famille
Cherisey
et
Chantepie. Face à la "petite" entrée
sud-ouest, se dresse un grand calvaire et, accolé au clocher, le monument aux morts, qui
nous permet d'honorer nos morts pour la France le 8 mai et le 11 novembre de chaque année.
à gauche : carte postale ancienne - à droite : dessin de MJCO vu du cimetière
voir l'article détaillé
Les gares
L'actuelle
gare des voyageurs a été construite en 1875, un an avant
l'inauguration de la ligne de chemin de fer. Elle comprenait, à l'intérieur : un guichet,
une salle d'attente et une bascule, et à l'extérieur : un quai de chaque côté des voies
surmonté d'un abri, et un réservoir d'eau pour les machines à vapeur.
La
gare de marchandise, qui n'existe plus aujourd'hui, était à l'emplacement
de l'actuelle coopérative agricole, en face de la briqueterie. Elle permettait le transport
des animaux, des briques de la briqueterie
Leuillier ,
des brosses de la manufacture de brosses
Chantepie,
ainsi que du sable extrait de la sablière du Bout de Brie.
à gauche : la gare des voyageurs - à droite : au premier plan, la
gare des marchandises et au fond, la briqueterie
Le lavoir
Il n'y a que très peu d'informations sur cet édifice pourtant indispensable à cette époque.
L'abri a été construit en 1926 ce qui veut dire que le "réservoir" était déjà là bien avant
... quand ? Sur la carte postale, on voit l'abreuvoir qui servait probablement pour que les
animaux de la ferme puissent boire et également comme réservoir d'eau afin de remplir les
"tonnes à eau" qui permettaient à leur tour de remplir les abreuvoirs installés dans les
pâtures et dans les étables. Cette réunion sociale hebdomadaire qu'est la "lessive au
lavoir" s'éteint avec l'arrivée de l'eau courante à Saint-Sulpice dans les années 1950/1960.
Je n'ai aucune information sur la "disparition" de l'abri, ni du "réservoir" ... au cas où
vous avez quelques informations à ce sujet, vous pouvez me contacter afin que je complète
cet "fiche" ... Merci d'avance ...
à gauche : CPA du lavoir et de l'abreuvoir - à droite :
reconstitution historique de la lessive hebdomadaire
Les mairies
1) L'ancienne mairie,
rue des Écoles, fut officiellement finie en 1884. En fait ce
bâtiment servait à la fois de mairie, de salle de classe et de logement pour l'instituteur.
En 1985, la mairie est transférée dans l'ancien bureau de poste qui a fermé (
rue de
la Gare) et la salle de la mairie ou "mairie" devient alors une classe de
maternelle.
2) La nouvelle/actuelle mairie (
rue de la Gare), toujours en service
aujourd'hui (
en 2022) est ouverte en 1985.
3) Un projet de future mairie (
ancienne maison Chantepie, rue de la Vallée)
est en cours, les travaux devraient débuter en 2022.
encadré à gauche : la mairie actuelle - à gauche : l'ancienne
mairie - à droite : la maison Chantepie, future mairie
Le monument aux morts
Il n’existe pas d’obligation légale d’ériger un monument aux morts, cependant la loi du
25 octobre 1919 sur la «
commémoration et la glorification des morts pour la
France au cours de la Grande Guerre » y incitait par l’institution d’une
subvention de l’État.
Un projet de construction de monuments aux morts est lancé et c'est le projet du sculpteur
M.
Virion de Montigny-sur-Loing qui a été retenu. Le
notre a donc été érigé en 1920 après la souscription lancée auprès des habitants de
Saint-Sulpice.
29 noms de poilus de la guerre de 1914-1918 y sont inscrits de chaque côté du monument ainsi
que 3 noms de soldats de la guerre de 1870-1871.
Nous commémorons la morts de nos soldats qui ont donné leurs vies pour notre liberté et
notre indépendance le11novembre de chaque année (
loi n° 2012-273 du 28 février 2012).
inscriptions gravées sur le monument aux morts : soldats de la
guerre 1870 (centre) et de 1914-1918
La poste
Prosper Désiré Chantepie, propriétaire de la brosserie
qui est en plein essor, à besoin de moyens de communications. Il fait construire, à ses
frais, une maison qu'il louera comme bureau de poste, téléphone et télégraphe. Ce bureau est
ouvert en octobre 1901. La commune rachète ce bien (1912 ?) et la loue également aux PTT. Ce
bureau est définitivement fermé en 1975 et ce n'est qu'en 1985 que ce bâtiment deviendra la
mairie.
à gauche : carte postale de l'ancienne poste - à droite :
reconstitution historique de la poste et des facteurs
Les salles des fêtes
=> La première salle des fêtes était un entrepôt ou un hangar de l'ancienne manufacture
de brosses Chantepie racheté par la commune après la
seconde guerre mondiale. C'est ce bâtiment que l'on appelle aujourd'hui la "salle
Chantepie".
=> La nouvelle salle des fêtes à été construite en 1990. Elle a été nommée
"salle Maurice Breton" par délibération du conseil municipal du 13 juin 1990 et
inaugurée le 10 novembre 1990. Le coût prévisionnel , hors aménagement intérieur et
extérieur, était de de 1 326 000 francs dont environ 500 000 francs de subvention de l'état.
=> Sur le dessin ( encadré de droite), la partie gauche est la salle "Maurice Breton", à
sa droite, la "salle Chantepie" et à l’extrême droite la salle des associations.
La villa "les Camélias"
Elle se situait au n° 9 de la rue du Val de l'Eau à Saint-Sulpice dans l'Oise. Sur environ 2
hectares, le docteur
Albert Marçais y avait aménagé de
superbes jardins, une orangerie, une oisellerie, des serres dont une consacrée exclusivement
aux orchidées, un cabinet de consultation et fait construire sa villa "les Camélias". Il
fait même construire un château d'eau qui existe encore aujourd'hui enfoui dans la
végétation sauvage.
à gauche : photo des jardins de la villa - à droite :
reconstitution historique d'une journée dans la villa
voir l'article détaillé